On se voit au MaMA ?
La semaine prochaine aura lieu dans la capitale française le MaMA. Derrière ces quatre lettres à la majuscule facile se dresse un évènement hybride entre salon, festival, rassemblement professionnel, découverte de jeunes talents et confirmation d'anciens jeunes talents. Comme il est expliqué en préambule de sa présentation officielle, le MaMA « fait le pari de rassembler toute la filière musicale », le tout en deux jours. Pas gagné. Comme nous sommes en sommes partenaires officiels, nous vous présentons l'affaire.
Autant le dire tout de suite, si l'objectif de réunir l'essentiel du business français (voire européen) sur les quelques centaines de mètres du triangle d'or musical qu'est le XVIIIe arrondissement de Paris est sacrément osé, il est aussi déjà atteint. Bien que ce soit seulement la quatrième édition d'une initiative plantée à Bourges en 2009, avant de fleurir en cédant aux sirènes de la centralisation parisienne dès 2010, elle a depuis poussé vite et bien pour revendiquer cette année 2 500 participants et 1 200 structures présentes.
La première explication de ce pari si rapidement gagné tient dans son organisation. En effet, ce n'est pas comme si les instigateurs de cette grand-messe sortaient de nulle part, puisqu'il sont également, et sans le cacher, les organisateurs du Printemps de Bourges.
La deuxième explication c'est que le MaMA comble un vide. L'appréhension nord américaine du business fait depuis un long moment appel à des rassemblements avant tout professionnels (CMJ, SXSW, Canadian Music Week, APAP, MforMontreal, Rideau à Québec, etc..), qui profitent d'un concept basé sur le "networking" intensif entre tous les intervenants du métier (producteurs, diffuseurs, labels, agents, éditeurs, sociétés civiles, prestataires de services, médias, etc..), pour ouvrir les lieux de concerts des villes concernées à de grands marchés de la musique émergente et confirmée. Contraints par un territoire immense à couvrir, les cousins ricains ont donc pallié grâce à ces grands rassemblements la possibilité de rencontres physiques moins aisées qu'en France.
Non que l'américain ait toujours raison, pourtant le business musical de la vieille Europe a pris conscience depuis quelques années du bienfait de ces rassemblements, et ajoute aux incontournables festivals qui arrivaient à attirer l'essentiel de la profession (Printemps de Bourges et Trans pour ne parler que de l'hexagone), des événements avant tout basés sur la face cachée du business. Cela n'empêche pas ceux ci d'ouvrir plus ou moins grand les portes à des concerts (MaMA donc, les BIS à Nantes -plus largement ouvertes au spectacle vivant-, ou chez nos voisins la Berlin Music Week, le C/O Pop à Cologne, Eurosonic à Noorderslag en Hollande, M4Music à Zürich, Liverpool Sound City, etc...). Pour ces événements, la programmation de concerts n'est donc qu'une extension de leur mandat principal : faire que ce business échange, partage, se donne des cartes, se claque des bises, se refilent des démos, se tape sur l'épaule en balançant une vanne, et boive, aussi.
Ainsi sans restriction d'influences artistiques ni prêche géographique particulier, MaMA propose 80 concerts (gratuits ou payants), 30 conférences, débats et ateliers, des speed-meetings, des déjeuners thématiques, des apéros enjoués*... et toujours en deux jours. Comme vous l'aurez compris, le MaMA est donc aujourd'hui un événement absolument incontournable, et ça tombe bien puisque nous en sommes le partenaire officiel, et ce pour la deuxième année consécutive. Nous confectionnons ainsi pour eux tout un tas de choses, des t-shirts sérigraphiés aux affiches en passant par les sacs ou les programmes.
Alors pour ceux qui seraient dans le coin du grand nord parisien jeudi et vendredi prochains, venez, ce sera bien. Et comme diraient Will.I.Am et ses amis (pas encore programmés à l'heure du bouclage ce papier), get on the floor and move your booty MaMA.
Et sachez que ConfliktArts accueille avec grand plaisir ceux qui participent à la manifestation, à un apéritif le vendredi 26 à 17h00 dans le hall du Trianon. Santé.