Les meilleurs trucs à faire quand t'as oublié les paroles de ton morceau (qd t'as un trou de mémoire)

On a tous connu très tôt l’angoisse du trou de mémoire, venu subrepticement nous coller des sueurs froides dans nos petits dos d’enfants lors des récitations de poésie apprises bêtement pour les retenir à peine plus de 24h.

"Hey mon frère, Alzheimer c’té qui ? C’était pas un rappeur ou un truc comme ça ?!"

En grandissant, cette source de stress aura accompagné tous ceux qui auront pris l’habitude de monter sur une scène pour déclamer des textes.

C’est à tous ceux là, et particulièrement aux pauvres qui ont un jour eu de vrais trous de mémoire béants et se sont sentis aussi seuls qu’un fan de Sepultura à un concert de LEJ, que nous pensons aujourd’hui. Nous leur offrons ces quelques options, qui si elles ne cassent pas trois pattes à un pied de micro, seront toujours moins pires que de rester la bouche ouverte à baver sur celui-ci.

1 - Fredonner

Reflexe quasi naturel, le fredonnement est sans doute la meilleure des réaction à la panne verbale, et il passe aussi facilement qu’incognito.

 

2 -Le bon vieux “A vous !”

Valeur sûre devant l’éternel silence, outil dont les stars de la varièt’ usent et abusent, le « A vous ! » est une tradition lancée à l’origine par Jesus himself, qui s’adressait à ses disciples du haut de la montagne en disant « Je crois en moi ! » et en lançant le tout premier « A vous ! » de l’histoire. 

3 - Taper des mains

Tout est dans l’attitude bien entendu. Si vous avez le réflexe de fermer les yeux, comme happé par la lumière divine (ou par cette précédente anecdote à la fois ridicule et honteusement fausse), et de frapper des mains sitôt le trou de mémoire apparu, afin d’implorer les souvenirs de ressurgir grâce à cette communion avec le public, c’est super.

Si vous avez l’air effrayé et la bouché béante de constater que vous ne savez plus ce qui vient dans le refrain après « Le petit bonhomme en… ??? », et que vous commencez à battre des mains nerveusement, alors on pourra facilement penser que vous êtes soudainement atteint d’une maladie mentale fort rare. Entrainez-vous donc en répèt, si vous souhaitez assurer à l’exercice.

4 - S’arrêter et raconter une histoire

Suivant le style de votre groupe, ça pourra être une histoire drôle, glauque, mélancolique, sentimentale, une anecdote sur vous, sur ce morceau, sur ce que vous voulez du moment que le morceau s’arrête avec pour prétexte cette confidence faite à votre public. Sitôt l’histoire terminée, vous n’aurez plus qu’à profiter de cette subtile diversion et lancer un « j’en étais ou avec tout ça moi, je sais plus trop, quelqu’un sait ? »

Et au pire, un de vos potes musiciens devrait pouvoir vous aider.

5 - Feindre un malaise, puis dire qu’en fait ça va

Diversion toujours, mais plus pernicieuse. Feindre un petit malaise, une crise de foie, d’asthme, un chili con carne qui passe mal, en tout cas une raison de vous tordre un peu de douleur et de faire monter l’angoisse dans l’assistance, qui craint que vous n’abimiez votre petit corps, ou que vous vous soulagiez éhontément sur scène. Heureusement, vous rassemblez toutes vos forces avec un instinct surhumain, et semblez guérir à vue d’œil, jusqu’à reprendre le micro sous les hourras de la foule, tel un miraculé. Ni vu ni connu, votre Alzheimer passager est passé comme une lettre à la poste.

 

6 - Vous éloigner du micro en moonwalk

Si vous avez des talents de danseur, ou juste des talents de mec ridicule, n’hésitez pas, ça fera diversion, et le public vous prendra pour ce genre de « chanteur fantasque, qui prend sûrement des drogues synthétiques étonnantes, mais n’en reste pas moins sympathique ». Sitôt la galerie bien amusée, reprenez le cours du morceau à un moment que vous n’avez pas trop de mal à vous rappeler. Victoire !

7 - Vous baisser et prétendre qu’il y a un tireur embusqué dans la salle

Cette option étant vraiment d’un mauvais goût extrême, nous nous contenterons d’un avertissement et d’un blâme pour « humour douteux », et passerons tout de suite à l’option suivante.

8 - Balancer tout sur l’ingé son

A peine le mot qui manque vous apparaît, que vous commencez à esquisser des grimaces et à vous boucher les oreilles, comme si vous passiez sous les exercices de torture de je ne sais quel groupuscule inconnu. Vos potes musiciens s’arrêtant devant ce qui semble être un supplice, attendez le silence et faites comprendre au public que l’ingé son avait du péter un plomb et lancer plus ou moins consciemment un larsen, sûrement dans le but d’essayer de vous faire perdre vos moyens, voire pire, vous faire oublier vos paroles, mais dites leur bien que ce n’est pas votre genre, et que si cet incompétent cesse de faire des dégâts avec sa console, vous allez enchainer avec un autre morceau, car celui-ci est gâché, merci Serge (la grande majorité des techniciens son incompétents s’appellent Serge)

9 - Fabriquer un prompteur

Les plus malins écriront toutes leurs paroles et développeront une application adéquate qui s’adapte à votre tempo du soir. Les plus fainéants demanderont au tour manager / vendeur de merch / backliner de se cacher derrière un retour et de vous tendre des feuilles sur lesquelles sont imprimées vos paroles. Plutôt pratique…

10 - Dire que vous avez oublié les paroles 

L’option de l’honnêteté et de la transparence est toujours la meilleure dirait maman. Elle a sans doute raison, mais vous avouerez que c’est aussi, et de loin, la possibilité la moins fun. S’il y en a qui croient au karma, alors oui, mieux vaut sans doute tout balancer à votre public quitte à ce que la salle se vide devant cette imposture, que trouver je ne sais quel prétexte fallacieux, comme tous les précédents. Mais si vous voulez rigoler un peu, au moins vous aurez désormais quelques possibilités à portée de voix lors du prochain trou de mémoire.

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Tu as déjà oublié le nom de ton groupe en plein concert ? Tu aimerais oublier l'existence de Nagui ? Dis-nous tout en commentaires.  

Ecrit par Cousin
Cousin Cool se situerait dans la carrière musicale entre Père Castor, Cousin Machin et Daddy Cool. 30 ans qu’il traîne sa carcasse barbue dans les salles et les studios en tant que bassiste, ingénieur du son et régisseur. Du nord au sud de l’Europe, de l’est à l’ouest de l’Amérique, Cousin Cool a bossé avec les plus grandes divas comme avec les pires crasseux. Dans la famille Cool, il n’a jamais été père ou a refusé de le(s) reconnaître. Mais chez les Cool, on est dans le son de la tête au pied, de père en fils depuis une génération, et peu importe si celui de Cousin l’a abandonné à la naissance. De cela comme de tout sauf du son, Cousin se fout complètement et on le lui rend bien.

2 commentaires

Merci pour ces astuces, ca me donne quelques autres cordes à mon arc ;)
J’aurai pensé aussi, à condition que les musiciens soient au taquet, faire signe à un soliste pour envoyer un solo … ni vu ni connu, comme si c’était prévu … évidemment, comme les autres subterfuges, on ne peut pas en abuser !
Amicalement,

Lilly

Lilly West 24 juin 2019

Deux recours sont efficaces.

- Faire comme Ceiine Dion. Distrbuer des écrans dans la salle qui reproduisent les paroles les faisant défiler par un technicien. Soit disant pur que le public ait les paroles.

- Plus simple, faire comme Cristina Agulera. Elle inclue un smartphone dans sa chorégraphie où elle joue la nana qui mate ses textes ou se fait des selfies.

Mais n’est pas C.A. qui veut.

Sylvain 24 juin 2019

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