Les cinq types de managers dont vous ne voulez pas pour votre groupe
"Mes artistes c'est un peu comme des enfants que j'aurais fait avec les plus grandes stars de ce monde sans jamais me prendre de rateau !"
>> LE TROP SURJOUÉ
Être un bon manager c’est pour beaucoup savoir défaire le plus rapidement efficacement possible les nœuds que tout un paquet de relous ont noué avec plus ou moins de mauvais intentions, y compris en tant qu’artiste. Et les plus grands le font avec autant d’efficacité que de discrétion. Car ce ne sont pas EUX les stars, ce sont ceux pour qui il bossent. Et non le contraire. Donc quand à chaque problème, celui qui est censé éteindre le feu en fait des caisses pour qu’on voit bien les flammes qu’il est censé éteindre, et ben déjà ça pue, en plus c’est toxique et enfin ça ne rend en aucun cas service à votre carrière.
Signe distinctif pour les reconnaître du premier coup d’œil : le mec passe plus de temps au téléphone à parler fort, ou à évoquer des trucs qu’il est « grave en train de gérer parce que putain ces connards n’ont encore rien compris BLOG13 »
"Tu trouves que j'ai pas la classe ? Putain toi non plus t'as tien compris..."
>> LE TROP À L’ARRACHE
C’est généralement celui qui finit la bouteille de Jack Daniels qu’on a enfin bien voulu te foutre dans la loge alors que ça fait déjà trois ans qu’elle figure dans votre roster. C’est cool en effet d’avoir cette capacité de recul et de s’extraire du boulot, mais quand ça se traduit par louper un coup de fil sur deux parce qu’il est trop bourré, ou juste qu’il dort parce qu’il était vraiment trop bourré. On sait que manager n’est vraiment pas un métier comme un autre, mais si le but de cette personne est de squatter avec des groupes plus que de bosser à leur développement
Signe distinctif pour les reconnaître du premier coup d’œil : les très gros cernes, la voix bien rauque, les dents qui grincent et cette manière hyper stressante de répondre à chaque fois « Ouais moi ça va HYPER bien !!! »
"Je m'appelle Jean-Jacques, mais appelle moi Steve ! D'ailleurs tu sais que je connais Steve Jobs, c'est un bon copain, on s'appelle souvent..."
>> LE TROP CONNECTÉ (POUR ÊTRE VRAI)
Ok manager un groupe est avant tout une histoire de réseaux. Ok bien gérer son réseau est un véritable art. Mais il ne se résume sûrement pas à balancer les noms de ceux qu’on connait, et ceux avec qui on a bossé, et ceux qu’on a déjà rencontré en soirée, et ceux à qui on a tout fait pour serrer la pince en se ruant sur eux, anecdote que ce genre d’esbroufe de manager aura tôt fait de transformer en une « soirée folle à se raconter des anecdotes incrooooyables »… Bref, à vouloir prouver qu’on connaît trop de monde il y a de fortes chances qu’on ne connaisse véritablement personne.
Signe distinctif pour les reconnaître du premier coup d’œil : la capacité à lâcher des « ça ma rappelle untel » ou des « la dernière fois que j’étais avec machin » dans chaque conversation devrait vous inciter à fuir dès la troisième d’affilée.
"Attends je t'envoie un fax plus tard, y a mon bebop qui sonne !"
>> LE TROP OCCUPÉ
Vous l’entendez les rares fois où vous l’avez au téléphone, vous le lisez quand il daigne vous envoyer u mail, il est DÉ-BOR-DÉ... Le truc c’est que soit il est débordé parce qu’il a des artistes ou des affaires qui lui apparaissent comme des trucs bien plus prioritaires à gérer que votre petite pomme artistique, sot il est…pas dout débordé mais c’est juste l’inusable excuse qu’il vous sert à chaque fois pour tenter d’excuser son incommensurable capacité à procrastiner. La communication est sans aucun doute le truc le plus essentiel du monde, alors s’il celle-ci est quasi-inexistante, qu’il soit réellement DÉ-BOR-DÉ ou pas, qu’il aille être DÉ-BOR-DÉ avec un autre groupe…
Signe distinctif pour les reconnaître du premier coup d’œil : ne se pointe généralement pas au premier rendez-vous et est en retard au deuxième. Stop. Tout est dit.
Comment ça tu me crois pas ???
>> LE TROP MAMANAGER (OU PAPANAGER, mais ça marche moins bien en terme de jeu de mot…)
Que les choses soient dites, les cas dans l’histoire de la musique ou des parents ont géré efficacement la carrière de leurs rejetons sont RARISSIMES, ok ? Bien qu’il ne s’apprenne pas vraiment, ça reste un métier, et ce n’est surement pas le point de vue complètement biaisé de vos géniteurs qui sera le bon pour manager vos affaires. Par extension, vous ne cherchez pas non plus à travers un manager un parent d’adoption, car si vous avez un tant soit peu de respect pour lui et pour vous-même
Signe distinctif pour les reconnaître du premier coup d’œil : en général il est à la même table face à vous tous les dimanche midi…
Mon père s'occupe de ma carrière oui. Il m'a enferme dans ce studio pendant 15 ans, il m'a dit que c’était mieux pour le développement de ma carrière...
Bref, j’aime à penser qu’un bon groupe rencontrera toujours un bon groupe. Et vice-versa. C’est comme en amour, ça vous tombe souvent sur la gueule comme une évidence, et quand c’est bon, ça veut dire que c’est là pour durer et pour évoluer positivement ensemble. Et dans ces cas là vous n’aurez pas besoin de signes distinctif pour reconnaitre la personne idéale. Car dans le cas contraire, comme en amour toujours, mieux vaut seul que mal accompagné.
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L'auteur : Cousin Cool se situerait dans la carrière musicale entre Père Castor, Cousin Machin et Daddy Cool. 30 ans qu’il traîne sa carcasse barbue dans les salles et les studios en tant que bassiste, ingénieur du son et régisseur. Du nord au sud de l’Europe, de l’est à l’ouest de l’Amérique, Cousin Cool a bossé avec les plus grandes divas comme avec les pires crasseux. Dans la famille Cool, il n’a jamais été père ou a refusé de le(s) reconnaître. Mais chez les Cool, on est dans le son de la tête au pied, de père en fils depuis une génération, et peu importe si celui de Cousin l’a abandonné à la naissance. De cela comme de tout sauf du son, Cousin se fout complètement et on le lui rend bien.