Faut-il interdire les smartphones dans le public pendant les concerts ?

"C'est quoi toi ton modèle ? Que je le casse..."

 

Génial outil technologique ou plaie sociale qui fait perdre le sens des réalités, les smartphones ont envahi les salles de concerts et les fosses des festivals comme la plupart des sphères de nos vies plus complètement privées. Pour le meilleur ou pour le pire, c’est ce que nous vous proposons de juger ci-dessous avec un affrontement d’arguments que seule la stupidité dispute à la bonne foi.

 

 

ALORS ??? Faut-il interdire les smartphones pendant les concerts ?

 

>>> NON, c’est vraiment super.


- au moins on peut avoir une preuve irréfutable pour dire à tous les potes « YEEEEEAAAAAH !!! J’Y ÉTAAAAAAAIIIIIIIS !!!!! »


- ça fait plein de loupiottes dans les salles obscures, c’est vraiment joli.


- pendant les slows et les chansons d’amoooour ça remplace les briquets tout en étant moins dangereux vis-à-vis des cheveux longs des voisins et voisines du public.


- ça permet de relayer des images de ses concerts à peu de frais et de tester sa notoriété en observant le nombre de photos/vidéos mises en ligne après chaque gig.


- ça permet de transformer cet abruti de public en cible marketing privilégiée, le tout en live. Bim.


-on peut aussi en profiter pour voir ce que donne son show depuis la fosse, car tout le monde n’a pas la chance d’avoir accès à des captations pros si fréquemment. 


- ça peut permettre de faire des clips gratos, à l’image de ce qui a été fait par Charlie Winston et Naive New Beaters

 

- on peut faire des folies sur Tinder.


- de toute façon on a généralement des lumières en pleine tronche et on s’aperçoit difficilement qu’en face de soi on a un mec ébahi ou un Huawei G610.


- il est interdit d’interdire comme disent les anarchos notoires. En tout cas anar ou pas, laissons donc les gens faire ce qu’ils veulent…

 


>>>  OUI, c’est vraiment l’enfer.

 

- Les gens passent plus de temps à regarder leur téléphone en train de filmer que le groupe qui est en face d’eux.


- Ca peut parfois faire cet horrible son dans des enceintes, comme si un fax était en train de passer tout en violant les oreilles de toute la salle.


- Ca biaise non seulement la vision de ceux qui filment, mais surtout celle de ceux qui sont derrière eux, qui se tapent cet écran retour dont ils n’ont que foutre.


- Cet usage prolongé provoque des dommages de la rétine, ce qui pèse sur les caisses de la sécu.


- Ca crée des millions de vidéos de concerts pirates avec un son dégueulasse qui polluent youtube.


- Ca engendre des violations manifestes des droits de reproduction des œuvres phonographiques des groupes en question. Eeeet oui.


- Jouer devant des objets en plastique est vraiment déprimant.


- Je sais pas si vous avez vu la tête des gens qui filment avec leur smartphone, mais cette bouche grande ouverte qui semble baver, ces yeux hypnotisés par leurs écrans trois pouces, et cette idée de surtout « ne pas trop bouger parce que tu comprends ça a beau être du rock’n’roll après mon image elle sera toute floue », ça donne carrément l’air con.


- On interdit bien la marijuana ou les clopes donc on pourrait interdire cet autre type de pollution. 


- Ça fout en l’air le concert de ceux qui s’apprêtaient à aller voir le show et sont tombés sur une pauvre vidéo sur le web montrant toutes les meilleurs moments…


- Les groupes en font un usage aussi fatiguant que les spectateurs, avec le bon vieux selfie et le public en fond, ou carrément le film pris par le chanteur en plein morceau, donc autant l’interdire pour tout le monde.

 

Toujours pas convaincus ?

 

HEUREUSEMENT! Marky Ramone a LA solution:
 

 

 

Vous avez déjà fabriquée un xylophone avec un soutien-gorge ? Un banjo avec bilboquet ? Faites-nous part de vos talents en commentaires de l'article ci-dessous, en nous contactant sur le blog, ou en questionnant directement l'auteur par ICI

 

 

L'auteur : Cousin Cool se situerait dans la carrière musicale entre Père Castor, Cousin Machin et Daddy Cool. 30 ans qu’il traîne sa carcasse barbue dans les salles et les studios en tant que bassiste, ingénieur du son et régisseur. Du nord au sud de l’Europe, de l’est à l’ouest de l’Amérique, Cousin Cool a bossé avec les plus grandes divas comme avec les pires crasseux. Dans la famille Cool, il n’a jamais été père ou a refusé de le(s) reconnaître. Mais chez les Cool, on est dans le son de la tête au pied, de père en fils depuis une génération, et peu importe si celui de Cousin l’a abandonné à la naissance. De cela comme de tout sauf du son, Cousin se fout complètement et on le lui rend bien.

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