Comment obtenir l'écoute d'un média ou d'un label ?
As-tu déjà ressenti cette envie profonde de hurler, tout.e seul.e derrière ton écran, "Mais réponds quoi !" en t'adressant à tous ces journalistes et labels qui ne répondent toujours pas à tes e-mails ?
Si tu ne le connais pas déjà, on a dégoté un super outil, Groover.co, pour obtenir qu'enfin des blogueurs, journalistes ou labels écoutent ta musique et te donnent une réponse. De quoi soulager ta phobie des e-mails... Et l'équipe de Groover t'en parle ici. Bonne lecture !
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Internet est la nouvelle matière première à destination des artistes. Si le modèle dominant de la musique a été jusqu’à il y a peu la production d’albums, d’une dizaine à une vingtaine de titres, la nouvelle tendance est aux formats courts, de trois ou cinq titres, appelés EP (Extended Play) et surtout de plus en plus aux singles et playlists qui les compilent. Face à une offre de morceaux qui se fait de plus en plus profuse et rapide, il est difficile de suivre le rythme, tant pour les artistes que pour les médias musicaux. Pour faire de la musique en 2019 et se faire voir, il est donc essentiel de prendre conscience des mutations du secteur de la musique.
Un contexte complexe : de plus en plus de morceaux, donc de plus en plus de compétition
Les revenus de la musique enregistrée ont subi un bouleversement considérable ces dernières années. Après les grandes heures du téléchargement illégal, la montée du streaming booste de nouveau l’industrie. Les revenus tirés du streaming ont crû de 41,1% à eux seuls en 2017, tirant avec eux la croissance du secteur dans son ensemble !
Le streaming, c’est aussi une manière plus simple pour les artistes d’accéder directement à une audience, de rendre disponible leur musique en ligne. Les distributeurs digitaux/agrégateurs indépendants sont en effet accessibles aux artistes indés sans label et à des prix relativement bas (du fait de la compétition entre ces acteurs). Parmi eux, CDBaby, Zimbalam, Wiseband, Tunecore, iMusician, Distrokid, etc. De nos jours, être présent sur les principales plateformes de musique en ligne n’est plus un luxe. Ainsi, plus de 20,000 nouveaux morceaux sont publiés tous les jours sur Spotify (chiffre révélé suite à leur entrée en bourse). Face à cette profusion, il est impératif de passer par des relais d’influence si l’on souhaite gagner en visibilité.
De nouveaux types de médias d’influence face à des acteurs traditionnels en perte de vitesse
Les Inrocks, Nova, Radio France… Les grands titres de presse, les grosses radios existent toujours et ont toujours une très grande importance.
Face à la tendance de l’éclectisme musical (les genres musicaux étant de plus en plus hybrides et les goûts plus hétéroclites), la presse spécialisée trouve de moins en moins de lecteurs assidus et les grosses radios se perdent dans le dédale d’une musique mainstream, aussi consensuelle que superficielle. Autres symboles de cette situation : Nova a été rachetée une poignée de millions, la musique n’est plus qu’une petite partie dans Les Inrocks, Rock & Folk rétropédale tandis que FIP a failli être supprimé…
Il est donc difficile pour les artistes émergents et indépendants de conquérir leurs médias d’origine :
- Ils sont non seulement très sollicités et n'écoutent plus qu’une poignée d’attachés presse,
- Ou bien ils s’arrêtent car sont moins suivis (certaines émissions comme le Label Pop disparaissent et l’on note également une diminution des sessions musicales sur France Inter.
« Chantons sous la crise »
Il ne faut surtout pas perdre espoir !
Fort heureusement, de nouveaux types de médias insufflent une nouvelle dynamique à cette industrie qui peine à valoriser l’essor de la création musicale. En effet, ces nouveaux types d’influenceurs musicaux répondent aux moyens d’écoute et de découverte musicale actuels (Internet, online, streaming). Ils ont une audience certes moins élevée que celle des acteurs traditionnels mais ils sont plus nombreux, plus libres dans leur contenu éditorial, parfois plus influents et surtout… Ce sont de véritables passionnés de musique comme vous.
Pensez à un intermédiaire entre les critiques de presse pros et les critiques sur Allociné. Ce sont des « music nerds » qui ont écouté beaucoup de musique, et qui ont donc tout de même leur mot à dire. D’autant plus qu’ils ont accès à des niches : des petites populations de suiveurs, mais très actifs et fidèles.
L’industrie musicale est plus que jamais dans une période charnière de son histoire. Les natures mouvantes et diverses de ces nouveaux médias - bénévoles ou non, nature des partages différente - font que les méthodes traditionnelles utilisées pour contacter les acteurs traditionnels - radios, presse - peuvent être inadaptées à ces nouveaux influenceurs. Ils sont plus divers, et donc plus compliqués à contacter. On constate déjà quelques nouvelles tendances avec l’obsession justifiée pour les playlists, notamment algorithmiques, des plateformes de streaming. Rien n’est encore figé !
Sortir de la masse
Ces nouveaux médias compilent aussi un bon nombre d’atouts. Ils peuvent entraîner parfois beaucoup d’écoutes, sur de belles audiences captives (vos futurs fans ?), permettent d’améliorer son référencement web et les éditeurs de plateformes de streaming suivent attentivement les tendances qui en sortent. Ils sont donc particulièrement pertinents et intéressants à contacter.
Bien sûr, vous avez forcément déjà entendu quelque chose du style...
« Un bon morceau marchera tout seul, de lui-même »
(Votre Tonton Fred, une kro tiède à la main)
Faux, faux, archi-faux !
Pourquoi ?
Parce que l’encombrement aujourd’hui fait que les médias d’influence n’ont plus le temps d’écouter votre morceau. C’est l’écoute qu’il vous faut obtenir.
Ils laissent malheureusement passer beaucoup de pépites sans s’en rendre compte. D’une autre part, les contacter revient aussi à s’exposer à la critique, avoir le retour perspicace d’une oreille avisée et donc vous faire progresser.
Voici un guide vous permettant de maximiser vos chances qu’ils écoutent votre morceau.
L’approche qui gagne
Si vous avez vraiment envie qu’ils vous répondent, d’engager la conversation, d’avoir un retour, il faut impérativement être original, sans dépasser les bornes.
C’est comme chopper un date sur Tinder. L’enjeu ? Comment faire pour que l’influenceur [la meuf] ait envie d’écouter votre morceau [vous voir en vrai, discuter avec vous]. Une astuce à garder en tête. Tous les gens qui ont conclu sur Tinder, ont d’abord obtenu un rendez-vous.
Les méthodes classiques :
- Construire sa base de données : Il s’agit de repérer des médias dans votre ligne éditoriale, auxquels vos morceaux pourraient correspondre, noter des chroniques faites, des éléments de prise de contact. Exactement comme pour attirer l’attention de quelqu’un sur Tinder.
- Mail : le moyen essentiel n°1. Essentiel à maîtriser pour se donner un minimum de chances, peut être extrêmement frustrant car fournit très peu de réponses
- Facebook : plus de chances que la personne voit le message, beaucoup plus de chances également que cela l’agace...
- Interagir : se comporter comme un lecteur, réagir aux posts d’un média. Devenir un lecteur régulier et actif sur les réseaux sociaux est peut-être le meilleur moyen que l’auteur du blog vous remarque.
Comment contacter les médias par mail ?
- Aller à l’essentiel : ce qui compte avant tout, c’est le son. Mettre le lien en avant, ne pas avoir à dérouler tout le mail pour cliquer dessus. Votre histoire n'intéresse l’influenceur qu’après écoute du son dans la majorité des cas. Soigner l’objet (fun, il peut faire la différence). Ajouter un lien pour vous suivre.
- Message personnalisé : un prénom, un nom, ou même une référence à un article lu peuvent faire la différence.
- Une belle image (cover de l’album, photo du groupe) plutôt que 10 lignes de texte
- Le gâter : Exclusivité possible ? Proposition d’envoyer le CD physique / goodies ? Invitations à un concert ? C’est comme un date sur Tinder, vous n’avez pas le droit à l’erreur.
Les erreurs à absolument éviter :
- Envoyer le même message à tous les médias sans sélection au préalable. Un envoi massif et arbitraire est la plus mauvaise des choses à faire. Cela vous fait gagner du temps, mais vous perdez immanquablement en justesse dans votre stratégie de promotion. Mieux vaut obtenir l’acceptation d’un média qualifié que celui de plusieurs choisis de façon aléatoire.
- Oublier d’utiliser « cci : »
- Envoyer à tous les rédacteurs d’un média. Cela n’augmentera pas vos chances de retour. Au contraire, vous risquez d’agacer par votre insistance. Essayer de flâner sur les articles de médias afin de trouver le rédacteur qui colle plus à votre univers musical !
- Oublier le lien du morceau. C’est l’élément LE plus important. Sans lui, votre message perd tout son sens. C’est comme une discussion sur Tinder, parez-vous de vos plus beaux atours et soyez irréprochable.
Le paradoxe des emails
Il existe cependant un certain paradoxe à cette stratégie d’envois d’emails.
En effet, les médias souhaitent découvrir de nouveaux morceaux. Le problème est qu’ils reçoivent des centaines de mails par jour. De fait, une frustration intense s’installe et ils abandonnent complètement leur boîte mail.
La communication entre artistes et influencers s’interrompt et le bilan est fatal : un nombre incalculable de talents passent à la trappe. Optimiser ses emails est un travail de longue haleine, très fastidieux, demandant beaucoup d’heures de travail.
Et cela peut parfois se finir sans récompense…
Un nouveau souffle pour la promotion et la découverte musicale
Et s’il existait un système qui garantisse l’écoute et le retour de la part de ces médias et labels que vous contactez ?
Et si envoyer sa musique devenait instantanément moins prise de tête et plus efficace.
Vous l’avez toujours rêvé et une jolie bande de de zicos-entrepreneurs l’a fait.
Groover est une plateforme sur laquelle les musiciens peuvent envoyer directement des morceaux à des médias, labels, radios et influencers de leur choix en étant assurés d’être écoutés, de recevoir des retours, ainsi que de la visibilité (articles, rencontres, ajouts en playlists…).
Le concept est relativement pratique et abordable.
En payant des micro-sommes - 2€ par média contacté -, vous êtes assurés que votre morceau sera écouté, de recevoir des retours écrits de qualité et gagner en visibilité. Et les chiffres sont probants, depuis le lancement en mai 2018 : déjà plus de 18.000 envois de morceaux, plus de 170 médias et labels actifs, 4000 partages et plus de 20 signatures sur label, éditeur ou tourneur suite à une entrée en contact sur Groover. Rien que ça !
Système pragmatique et redoutablement performant pour les deux parties.
D’une part, les artistes ont la possibilité de se concentrer pleinement sur la création et l’aboutissement de leur projet. De l’autre, les médias musicaux, disposent enfin d’un outil simple et ergonomique pour découvrir de la musique, en étant rémunérés tout en conservant leur totale indépendance.
Groover apporte une vraie réponse à ces milliers d’artistes émergents en quête de reconnaissance. Il est maintenant possible pour eux d’obtenir des réponses concrètes - jusqu'ici quasiment inatteignables - et bénéficier d’un véritable tremplin pour leur carrière musicale.
5 commentaires
Super intéressant je vais démarrer la promo de mon album je vais relire tous ces articles pour inspirer mes démarches
Merci
L’analyse est correct.
Mais la solution n’en est pas une.
Super initiative je ne connaissais pas ! Il faut vite en profiter avant qu’il ne devienne trop populaire et qu’il soit victime de noyade dans la masse à son tour !
Belle idée, gagnant-gagnant. Il faut surtout croire en son titre… Cordialement
Article trés intéressant, comme les précédents.Merci pour tous ces conseils. Nathalie