15 conseils de production d'albums, par les plus grands producteurs de l’histoire

"Attends c'est pas parce que t'as bossé avec les Beatles que tu dois te la p... Attends.. T'as bossé avec les Beatles ???""

À une époque ou l’on enregistre un album grâce à un téléphone portable en trois heures, et ou un million de morceaux sont produits chaque seconde sur la planète*, il fait bon s’inspirer de ceux qui ont connu le succès. Ceux qui ont pondu les tubes les plus plébiscités du globe se sont maintes fois exprimés sur leur travail de production, de façonnage des fréquences, d'agrégation des énergies, et nous vous proposons quelques citations retranscrites par nos soins, afin que vous y puisiez éventuellement un peu d’inspiration.

Phil Spector (Ike et Tina Turner, les Beatles, les Ramones…)

« Je me suis senti dans l’obligation de transformer la musique en art, de la même manière que Galilée a prouvé au monde que la terre était ronde »

“A une époque, les Stones offraient à la musique de véritables donations. Vous savez, c’est un mot essentiel, une donation. Le morceau « Satisfaction » en était une belle. A cette époque ils se donnaient tous à leur musique, et ce nest pas pour rien qu’ils sont considérés aujourd’hui comme une des forces qui a contribué à ce qu’est aujourd’hui la musique.

Derwin Schlecker (Gold Panda)

« Je n’ai pas de studio. Je fais tout dans ma chambre, près de mon lit. J’aime vraiment ça. Quand il y a une fenêtre et de la lumière. Je ne pourrais pas bosser en studio. Je détesterais… J’ai essayé hein, mais ça n’a juste pas fonctionné… Je ne suis pas un gars de studio, mais j’aime être dans un beau salon avec une partie studio dans un coin. Comme ça je peux juste me faire un thé ou mater la télé quand je bosse sur une prod… »

Brian Eno (Roxy Music, David Bowie, Talking Heads..)

«Dans les années 60, quand les enregistrements en studio ont vraiment commencé, c’était les étudiants des Beaux-Arts qui savaient comment les utiliser, pas les gars des écoles de musique. Les gars d’écoles de musique étaient tellement concentrés sur une idée de musique performance, éphémère, alors que les étudiants en art pouvaient juste considérer le son comme de la peinture et en jouer. »

Joel Thomas Zimmerman (Deadmau5)

« Je suis vraiment bon lorsqu’il s’agit vulgariser l’aspect technique du métier, en particulier auprès des jeunes qui veulent se dédier à la prod musicale et ce genre de trucs. Ce n’est pas moi qui vais vous faire croire que vous vous lancez dans une carrière ou vous allez gagner un million de dollars en étant DJ. Le message principal est qu’il faut se mettre au boulot. Et si la richesse signifie en fait qu’on est capable de créer quelque chose, qu’on arrive à être indépendant grâce à ça, même si les profits sont minimes, et que tout le monde prend du plaisir, alors fuck it, ça veut dire que je vis un vrai kif. »

Rick Rubin (Dej Jam, Beastie Boys, Run DMC...)

« Avant Def Jam, les albums de hip-hop étaient particulièrement longs, et contenaient rarement des titres accrocheurs. Les morceaux n’étaient pas conçus dans l’esprit de ce que les Beatles pouvaient faire par exemple. Et en faisant sonner nos albums de rap un peu plus pop, on a aussi changé la forme. Et on a vendu des tonnes d’album… Ce que j’essaie de faire, c’est d’amener l’artiste à avoir envie d’écrire des morceaux pour l’éternité, et pas juste pour un album. Pendant le processus d’écriture, ils viennent me voir et me jouent leurs morceaux. La plupart du temps, les gens vont écrire dix morceaux et se dire, c’est pas mal pour un album. Lorsqu’ils me présentent leurs chansons, il y a de fortes chances que les deux dernières soient les meilleures. C’est le moment ou je leur dis : « Vous avez deux morceaux, cool. Maintenant retournez-y et composez-en huit autres. »

Steven Ellison (Flying Lotus)

« Avant de me dire « Ce morceaux est dingue, je vais le mettre sur mon album », j’aime bien le laisser reposer pendant quelques semaines voire mois, et voire ce que je ressens à l’écoute un peu plus tard. Si c’est pour qu’il soit vraiment sur l’album, j’ai intérêt à vraiment l’aimer, parce qu’il y aura mon nom inscrit sur ce truc pour toujours… »

« Sentez-vous à l’aise si vous ne bossez pas tout le temps, ayez un peu d’indulgence. Quand vous avez l’impression de perdre un peu l’inspiration, d’être un peu bloqués ou d’avoir la tête qui fume, soyez cool avec vous-même. Essayez de vous mettre au boulot le plus naturellement possible, quand ça vous appelle, tout en sachant qu’il faudra bien s’y mettre à un moment ou à un autre, il faudra bien s’asseoir sur cette chaise et y aller. On ne peut certes pas attendre que les choses viennent d’elles-mêmes, mais provoquez-les en douceur. »

George Martin (Beatles, the Who, Jeff Beck)

« J’ai toujours considéré la technologie comme un outil. Quand j’ai commencé à utiliser les ordis et les logiciels qui vont avec, je me suis persuadé qu’ils devaient rester des outils, et que le synthé restait l’instrument. J’ai toujours bien BLOG02 aimé la combinaison d’un son synthétique avec un son organique. Il s’avère que c’est mon goût, parce qu’un son purement digital aurait tendance à être trop aride pour moi. Mais je pense surtout qu’un producteur en herbe devrait toujours garder à l’esprit de s’intéresser à toutes les musiques, et d’avoir la capacité de retirer le meilleur de toutes, plutôt que de se cantonner à une seule et unique direction.

Steve Albini (Shellac, Nirvana, Mogwai, Pixies)

« Penses ce que tu t’apprêtes à faire avant de le faire. Tourner des potards au hasard n’est pas plus judicieux que d’espérer jeter de la peinture contre un mur les yeux bandés et espérer obtenir une belle image. »

Sonny John Moore (Skrillex)

Le meilleur conseil que je puisse donner au niveau son est de ne pas jouer aux snobs. Soyez persuadés de ce que vous pensez être bon, et soyez également prêts à admettre qu’il y a des choses que vous ne savez pas. Ça passe de prétendre qu’un truc sonne bien, mais n’essayez pas de vous convaincre que c’est le cas quand vous en doutez au fon de vous-même

Geoff Barrow (Portishead, BEAK, Quakers…)

« J’aimerais vraiment que l’autotune meurt à jamais. Ça n’a plus rien de drôle… »
« Vous n’avez pas à forcer quoi que ce soit musicalement pour créer de l’émotion. »


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