12 Trucs cools à faire en répétition pour s’améliorer tout en s’amusant avec son groupe de musique
« Et si cette semaine on répétait chacun chez nous... et après on s’appelle pour voir comment c’était ? »
Suivant les groupes, suivant les moments la répétition peut aussi bien incarner une punition qui consiste à jouer les morceaux au plus proche de la perfection, qu’une agréable récréation musicale pendant laquelle on cherche à pondre quelque chose d’écoutable tout en faisant des pauses tous les quarts d’heure. Afin d’agrémenter un peu ces moments qui peuvent paraitre routiniers, voici quelques suggestions éprouvées, afin de mettre un peu (plus) de fun dans la pratique et de trouver des pistes originales pour renouveler vos morceaux.
1- jouer les morceaux sans le chant
Les plus perspicaces auront compris que cette idée ne s’adresse qu’aux groupes qui ont des morceaux intégrant des parties chantées. Ceux là pourront trouver, en plus d’un soulagement pour ceux qui détestent la voix de leur chanteur / euse, une occasion de tendre l’oreille sur des parties instrumentales manquantes ou superflues, et d’adapter vos arrangements en conséquence afin d’appuyer le chant au mieux.
Le truc en plus : vous allez aussi pouvoir tester ce que donnent vos morceaux lorsque vous aurez un succès dingue et que vous ferez ce truc que vous jugez minable aujourd’hui mais qui vous collera des putains de frissons plus tard en concert : laisser le public hurler vos paroles à votre place (si, si, c'est sur, vous le ferez...).
2- Jouer les morceaux en enlevant un instru différent à chaque fois.
Dans la même idée, peut-être que ça vous ouvrira les yeux sur le fait que certaines de vos parties sont simplement inutiles et que le morceau sonne encore mieux avec un peu d’air. Le truc en plus : vous pouvez aussi combiner en enlevant un instru par refrain / couplet / pont, histoire que tout le monde suive au mieux. Ce sera peut-être un bon moyen pour se débarrasser définitivement de ce chorus de basse qui casse tout le morceau selon vous.3- Essayer de jouer les morceaux le plus doucement possible
Peu importe que vous jouiez du grind ou de la cumbia, il y a toujours moyen de diminuer la charge sonore d’un morceau, comme si vous chuchotiez vos parties respectives. Vous sentirez ainsi mieux les nuances, le tout étant de jouer tout bas, sans pour autant gommer les intentions. Très compliqué. Très formateur.
Le truc en plus : si vous y arrivez sans dommages, vous pourrez ainsi répéter en appartement sans même importuner le psychopathe du dessous. Cool.
4- Augmenter ou diminuer sensiblement le tempo (et le respecter)
Essayez de déterminer le tempo « normal » de votre morceau (cf. l'utilisation d'un metronome), et jouez le avec quelques points de moins/plus, puis deux fois plus lentement/vite, et analysez non seulement les sensations que vous avez chacun à vos instrus, mais également sur le morceau en général.
Le truc en plus : déterminez un tempo précis au départ et surtout le comparer à celui de l’arrivée. On n’est pas obligés de faire dans la précision chirurgicale mais ça améliorera toujours votre jeu de pouvoir suivre un temps donné en groupe, même si vous choisissez de vous en foutre en concert. Ce sera alors un choix délibéré et non un acte avéré de rienàbranlimse.
5- Chanter les parties respectives de vos morceaux a capella
Si vous le faite sérieusement ça peut-être vraiment tripant, mais forcément ça peut aussi être la porte ouverte à toutes les blagounettes. Bon, forcément ça dépend un peu de ce que vous jouez et de vos aptitudes au chant / beatbox et autres délicatesses vocales, mais essayez, vous allez voir, si ça marche c’est bien. Au pire essayez sur un passage facile qui s’y prête particulièrement. Et si ça marche pas il y a quand même moyen que vous vous marriez un bon coup.
Le truc en plus : à vous le bonus album inédit 100% a capella de votre prochain album que vous donnerez à tous ceux qui achètent le combo “album + tshirt + pins parlant”.6- Jouer les morceaux a l’envers en découpant les parties
Si vous faites dans le mat rock symphonique ça promet d’être compliqué, mais sur des compos à peu près simples c’est un sacré pari que de pouvoir se lancer dans l’idée de les jouer à rebours. Comprenons nous hein, il ne s’agit pas d’inverser le tout, juste de commencer par l’outro, puis d’enchainer sur le dernier refrain, puis le dernier couplet, etc. Une bonne gymnastique du crâne qui va vous coûter quelques arrachages de cordes.
Le truc en plus : si vous commencez à performer en la matière, vous pourrez commencer le prochain concert par vous faire payer et ramasser les groupies. Malin…
7- Tenter la totale acoustique
Ou l’ultraélectrique, si vous faites déjà dans le smooth. Au-delà du cliché “unplugged”, essayez donc de voir la couleur que donnent vos morceaux avec ces nouvelles teintes et ces nouveaux sons.
Le truc en plus : Vous percevrez sûrement des choses non entendues jusqu’alors, et qui sait si garder une gratte en acoustique sur un de vos morceaux gras ne sonnerait pas comme une bonne idée ? Ou a contrario caler une pédale de disto sur ce clavier pendant votre ballade ?
8- Inviter quelqu’un à assister à votre répèt
Idéalement quelqu’un qui ne connait pas vos morceaux, qui pourrait venir improviser dessus en totale liberté, et donner son avis sur le fond et la forme. Ca peut bien sûr être un pote, mais aussi quelqu’un que vous connaissez moins, ou même à qui vous proposez ça via un concours ou un simple post Facebook.
Le truc en plus : si les sensations sont bonnes, avec un peu de chances vous voilà un nouveau membre du groupe, ou juste un featuring cool pour la prochaine session studio. Et pourquoi ne pas reproduire ça régulièrement, histoire de faire bouger un peu les habitudes ?
9- Eteindre la lumière
J‘ai rien inventé, l'ami Axel l’a chanté bien avant moi, mais pour l'avoir expérimenté plus d’une fois ça peut être une bonne source de fun et d’inspiration. Ca marche aussi les yeux bandés, mais dans le noir c’est vachement mieux. Et même des fois quand on crie ça fait peur…
Le truc en plus : surprenez votre public en plein concert avec un effet « les plombs ont sauté partout sauf pour les amplis » du plus bel effet. Si Amadou et Mariam l’ont fait sur tout un concert, pourquoi pas vous sur un morceau ?
10- Echanger d’instrus
Pour ceux qui le peuvent évidemment. Il ne s’agit pas que ça tourne à la jam session d’handicapés, mais ça peut être l’occasion de trouver des nouveaux plans et de se les refiler, quitte à garder ces instrus différents juste pour ce morceau, et faire en sorte qu’en plus de nouvelles idées il se passe un truc sur scène en concert.
Le truc en plus : le potard de votre basse donne des signes de faiblesse ? Refilez la à un des membre du groupe et accusez-le après l’avoir récupérée, vous voilà avec un instrument réparé à ses frais !
11- Réécouter les titres juste après tous ensemble et analyser à chaud
Très important. Tout ça n’est pas suggéré qu’à des fins de marrades et si vous voulez en tirer quelques enseignements (voire vous poiler encore un coup) il fait bon se caler un moment après la session pour tendre l’oreille sur tous ces expérimentations.Le truc en plus : Si vous n’êtes pas trop pressés en studio la prochaine fois, tentez donc de faire quelques prises avec une ou plusieurs de ces contraintes, vous pourrez sûrement vous amuser et faire quelques edits au moment du mix avec les meilleurs passages.
12- Jouer sans boire / fumer
Ce sera peut-être le plus dur pour certains d’entre vous, mais prenez le comme une expérience mystique, un peu comme aller aux fêtes de Bayonne sans boire une goutte, ou regarder les questions au gouvernement à la télé sans avoir ingéré aucun psychotrope. Si ça se trouve, vous ressortirez de cette répétition en ayant eu des sensations de maitrise jamais vécues jusque là, et vous rendrez compte que jourer a jeun peut aussi procurer quelques avantages.
Le truc en plus : une assurance vie bien plus intéressante, une carrière qui s’allonge, une haleine qui fait désormais vibrer le sexe opposé, votre peau qui se raffermit, les riffs que vous n’oubliez plus, bref pas mal d’avantages en somme.