Louis CK, ou le conseil d’un des mecs les plus drôles du monde aux chanteurs

"America's got talent, mais pas celui auquel tu penses..."

Pour ceux qui n’auraient pas la chance de le connaitre, Louis CK est un génie américain du stand up et plus généralement de la vanne bien sentie. Longtemps resté dans l’ombre des plateaux télé et des sketchs qu’il écrivait à la pelle pour des drôles plus connus que lui, il a gravi petit à petit les échelons de la renommée jusqu’à remplir des salles immenses aujourd’hui en Amérique du Nord, à la manière d’un groupe qui tient à son indépendance, et parvient après des années d’abnégation et de galère, à asseoir un nom et une réputation. A ce titre, le bonhomme a livré dans une interview parue récemment sa vision de la scène, dont la plupart des groupes pourraient s’inspirer, lorsqu’il s’agit de se produire sur des scènes sans cesse plus grandes.


C’est particulièrement lorsqu’il s’est agit de répondre à la manière dont il avait adapté sa façon de jouer lorsqu’il jouait dans des salles monstrueuses comme le Madison Square Garden de New York, que Louis CK a livré le fond de sa pensée. Il a dit en substance (traduction libre de moi-même de sa réponse alors donnée à Howard Stern dans le show du même nom) :


"Je ne changerai jamais mon spectacle, peu importe ce que je fais. Le lieu n’a pas grande importance. Votre prestation devient juste ce que vous voulez en faire. L’autre fois je regardais America’s got Talent (dont est inspiré La France a un incroyable talent), et ça me fait le même effet à chaque fois que je vois un mec chanter à la télé de toute façon, j’ai juste envie de leur demander : “As-tu la moindre idée de ce que tu chantes ? Des paroles de cette chanson ?”
Beaucoup de chanteurs ont ce regard qui dit à lui tout seul « Je veux être une star ! », quel que soit le truc qu’ils sont en train de dire au micro…

Je me souviens par exemple d'un gars sur American Idol (équivalent de « notre » Nouvelle Star). Il chantait "Folsom Prison Blues", et il était, comme, tout excité...

 

 

Cette même question m’est alors revenue… Sais-tu vraiment ce que t’es en train de chanter ?
On te parle d’un mec a tiré sur un homme à Reno juste pour le regarder mourir... Maintenant, il se lamente, chiale sa mère et... n'a aucun moyen de revenir en arrière. Et toi, tu chantes tout excité, comme si t’étais à une fête d'anniversaire…

Alors qu’en fin de compte, si vous êtes Johnny Cash, quel que soit le lieu ou vous jouez et qui que soient les personnes devant lesquelles vous vous produisez, vous pensez sûrement quelque chose comme « Je chante pour tous les délinquants laissés pour compte de ce monde », parce qu’il y a fort à parier que c’est juste ce que vous avez au fond du cœur, non ?
Et le comique de continuer dans autre tirade :

On peut aussi penser à un mec comme Clay Aiken (star américaine issue de la Nouvelle Star locale) qui chante "Bridge Over Troubled Water".

 

 


Le mec fait des clins d'œil. Il cligne littéralement de l’œil à destination du public, en pointant son doigt vers des fans, etc… Sauf qu’il chante la chanson la plus TRISTE jamais écrite !!!
Alors quand vous montez sur scène, la seule question à vous poser est la suivante : « Qu’est ce que je cherche à transmettre à travers mes paroles et ma musique ? »


Et quelle que soit la taille de la salle, il est primordial d’accorder votre performance avec le propos de vos morceaux, afin d’aboutir à la connexion la plus sincère avec votre public.

 

Sur ce le mot de la fin est pour Louis.
 

 

Vous êtes contre l'humour ? Vous êtes contre l'Amérique ? Hurlez votre haine en commentaires de l'article ci-dessous, en nous contactant sur le blog par ici, ou en questionnant directement l'auteur par là.  

 

 

L'auteur : Cousin Cool se situerait dans la carrière musicale entre Père Castor, Cousin Machin et Daddy Cool. 30 ans qu’il traîne sa carcasse barbue dans les salles et les studios en tant que bassiste, ingénieur du son et régisseur. Du nord au sud de l’Europe, de l’est à l’ouest de l’Amérique, Cousin Cool a bossé avec les plus grandes divas comme avec les pires crasseux. Dans la famille Cool, il n’a jamais été père ou a refusé de le(s) reconnaître. Mais chez les Cool, on est dans le son de la tête au pied, de père en fils depuis une génération, et peu importe si celui de Cousin l’a abandonné à la naissance. De cela comme de tout sauf du son, Cousin se fout complètement et on le lui rend bien.

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