Les trucs essentiels pour réussir le design du t-shirt de ton groupe

Peu importe si vous êtes des stars du rock ou les derniers des péquenauds du local de répète (avec tout le respect qu’on a pour les locaux de répète), créer le T-shirt de son groupe est toujours une cool aventure. Parce que vous voulez qu’à l’image de votre musique, on vous dise que « c’est beaaaaauuu », que vous voulez en vendre, et même en refaire, et donc que vous le voyez aussi comme un revenu supplémentaire. Bien vous en prend, si ce n’est qu’il y a quelques trucs à cogiter afin d’être le plus efficace possible dans cette démarche. On vous les liste ci-dessous.

C’est le graphiste qui gère
On en a déjà parlé, mais à chacun sa spécialité. Si vous êtes bon clavieriste ET bon graphiste tant mieux pour vous, ça n’est pas incompatible, mais réussir un beau design et en faire un T-shirt ne s’improvise pas, donc confiez cette tâche à quelqu’un qui sait de quoi il parle. Et la logique voudrait que vous le rémunériez. Même si c’est un pote, même si c’est votre grand-mère, trouvez un truc, un bouquet de fleur ou un pass trois jours pour la fête du slibard. En tout cas, vous dire « ouais c’est bon ata, c’est juste un dessin et on l’envoie à l’usine après tout, je vais m’y coller », est le meilleur moyen de vous retrouver avec un truc moche, voire un truc irréalisable.

Dans ce cas là, vous pouvez aussi changer de graphiste

 

Demandez un coup de main à vos fans
Une belle exception à la règle précédente pourrait être de demander, via un petit concours, à votre public de proposer des visuels pour votre T-shirt. Cela vous coûtera toujours un peu car l’idée est de récompenser les efforts du gagnant par du temps, un lot ou autre cadeau original, mais en plus d’avoir de belles idées de créas, vous aurez fait bouger votre communauté autour d’un projet cool, et ça n’a pas de prix. Le seul impératif par rapport à cette idée, reste tout de même d’avoir une quantité minimum de fans. Ben oui.

 
 

Le design doit être attractif
Avant même de se dire qu’il incarne tel ou tel groupe, on doit être heureux, voire fier, de porter un T-shirt de groupe… parce qu’il est beau. Et oui. A moins de véhiculer l’image d’une « marque » comme ACDC ou Nirvana, n’en déplaise aux rockeurs indés biberonnés aux arpèges de Kurt, le visuel de votre T-shirt doit être inspirant, classe, beau quoi. Tout simplement.

 

Avouez que c'est classe quand même. Et même pas un nom de groupe (en l'occurence Hocus Pocus).

Le T-shirt ne fait pas de votre acheteur un homme sandwich
Comme corollaire du point précédent, on peut ajouter que la fonction première d’un T-shirt pour un groupe n’est pas de faire de la pub et d’imaginer convaincre quelqu’un qui ne vous connaît pas et aurait vu votre T-shirt dans la rue d’acheter votre album, mais de véhiculer une image, un univers. Les vôtres. Un exemple marquant est la rencontre avec un couple de jeunes ricains à l’aéroport d’Atlanta, qui après quelques secondes à m’observer s’est exclamé « Nice T-shirt ! ». Comme ils m’ont avoué ne même pas connaître le groupe, me voilà en train de leur évoquer l’esthétique et l’historique du groupe en question, et de leur recommander vivement d’écouter le son. Comme plusieurs membres du groupe sont des amis, j’ai pu vérifier par la suite que les gars avaient pris contact avec eux sur Facebook en évoquant des idées d’organisation de tournée, etc. Ca ne s’est pas fait à ce jour, mais peu importe, la connexion s’est faite. Grâce à un T-shirt !

Z'avez dit moche ?
 

La taille de logo n’a pas de rapport avec celle de votre popularité
Si vous avez bien suivi, vous n’avez donc pas grand intérêt à mettre le nom de votre groupe sur les 3/4 de votre T-shirt, mais plutôt une belle idée graphique. On peut même dire que plus le nom sera suggéré et discret, plus cela pourra s’avérer efficace.

Comme quoi même les plus gros savent (parfois) la jouer discret

 

Identifiez votre cible
Toutes ces remarques ne valent que si vous vous êtes posés un minimum la question de savoir qui voudra acheter votre précieux objet. Ou au moins à qui vous souhaitez le vendre. Cela revient un peu à se demander qui est véritablement son public, et il y a toujours une vertu constructive, même artistiquement, à se poser ce type de questions. Pour ce qui nous intéresse aujourd’hui, vous devrez facilement savoir si vous vous adressez en particulier à telle ou telle tranche d’âge, des hommes plutôt que des femmes, des esthétiques plutôt que d’autres, donc concrètement de savoir de quelle couleur serait vos T-shirts, mais aussi des déclinaisons de tailles, de qualité, etc.

Faites des Tshirts pour femme
Non, ce n’est pas une contradiction du point précédent. Ce n’est d’ailleurs évidemment pas une obligation non plus. C’est juste que j’ai trop souvent vu des femmes arriver sur un stand de merch et soupirer car il n’y avait rien qui leur était proposé. Ce n’est pas parce qu’on fait de la musique qu’on s’imagine être masculine (y en a-t-il véritablement ?), que nombre de demoiselles ne pourraient pas s’y intéresser. Donc faites des tests avec des petites quantités, vous ne devriez pas être déçus. Ne pas le faire ne serait pas forcément de la bêtise, ce serait juste du manque à gagner…

Une fan de Lennon...ou de LSD...ou des deux...

Et pour les enfants
Les femmes et les enfants d’abord peut-être pas, mais la réflexion ci-dessus vaut dans une moindre mesure. Et sans doute plus dans un second temps. A moins de faire de la musique dédiée au 2-12 ans, la demande de T-shirts pour enfants n’est pas forcément évidente, mais soyez à l’écoute sur le stand de merch, posez même parfois la question aux clients ou via un petit post Facebook, et cela pourrait s’avérer être une belle idée.

Privilégiez (toujours) la qualité
Vous êtes les premiers à détester qu’une sape s’avère être de piètre qualité après quelques mois à peine, dites vous que pour le T-shirt ça n’est ni l’usine ni le procédé qui sera blâmé par votre fan, ce sera directement le groupe. Si Confliktarts par exemple, ne vous propose que des qualités qui ont fait leurs preuves, tant sur la matière première que sur la sérigraphie, il en va de ce que vous afficherez comme argumentaire pour vendre votre produit. En tout cas sachez que le choix de la qualité est toujours valorisé sur le long terme, à vous donc de voir dans quelle temporalité vous vous inscrivez avec votre groupe.

Convaincus ? Alors à vous de les vendre au mieux maintenant, et place à la guerre des T-shirts :

Vous vous foutez de la qualité et comptez spliter dans six mois ? Vous trouvez que le T-shirt c’est dépassé et que la nudité c’est vachement plus tendance ? Lâchez-vous en commentaires ci-desous, en nous contactant sur le blog par ici, ou en questionnant directement l'auteur par là.

L'auteur : Cousin Cool se situerait dans la carrière musicale entre Père Castor, Cousin Machin et Daddy Cool. Quelques lustres qu’il traîne sa carcasse barbue dans les salles et les studios en tant que bassiste, ingénieur du son et régisseur. Du nord au sud de l’Europe, de l’est à l’ouest de l’Amérique, Cousin Cool a bossé avec les plus grandes divas comme avec les pires crasseux. Dans la famille Cool, il n’a jamais été père ou a refusé de le(s) reconnaître. Mais chez les Cool, on est dans le son de la tête au pied, de père en fils depuis une génération, et peu importe si celui de Cousin l’a abandonné à la naissance. De cela comme de tout sauf du son, Cousin se fout complètement et on le lui rend bien.