23 janvier 2019
Les règles vitales à ne jamais enfreindre pour tout groupe de musique, sous peine de mourir artistiquement dans d'atroces souffrances
Il n’y a pas de règles qui mènent aux succès, si ce n’est sans doute l’essentielle qui consiste à avoir un minimum de talent. Et encore, cela se saurait si cela suffisait de nos jours.
Pourtant, il existe quelques petites choses vitales à respecter si vous ne voulez pas diriger votre groupe tout droit vers l’autoroute de la loose et de la déliquescence assurée.
Comme on est vraiment trop cools, on vous les liste ici, et on vous met au défi de nous prouver le contraire, et encore mieux d’ajouter des règles à cette liste bien entendu, non exhaustive.
- Ne jamais commencer un groupe en trio avec un couple. Que vous fassiez partie du couple ou non.
- Vous avez l’impression que votre manager ne fout rien pour vous. Virez-le.
- Même payé des millions, ne jamais faire de duo avec Zaz. Ne même pas l’envisager. Stop. Fini.
- Si votre groupe en est à son quatrième bassiste, il est grand temps d’arrêter le projet.
- Ce n’est pas forcément parce qu’on rajoute des cordes à un morceau que ça le rend plus précieux.
- Une infime minorité des musiciens sont intéressants lorsqu’ils parlent entre les morceaux. Il y a donc de fortes chances qu’il soit mieux pour vous de vous contenter de jouer.
- Si vous êtes directement inspirés d’un ou plusieurs groupes connus (rien de mal à ça) ; ne jouez pas les vierges effarouchées quand on vous compare (« Ah oui ? Stromae aussi chante des textes tristes sur de l’electro dansante ? Incroyable… ») Nanananan, ça se fait pas ça…
- Ne pas demander au public si « ça vaaaaaaa ? » plus de deux fois par concert. Après, c’est vraiment pêché pour manque cruel d’inspiration, voire démagogie putassière, voire carrément Patricksebastianïte aigüe.
- Quand vous signez sur un label, prétendez toujours que c’est le meilleur que vous connaissiez. Qu’en plus il vous laisse libre, tout en vous signant pour trois albums.
- Lorsqu’un batteur propose une compo et se met à en plus vouloir la jouer sur scène, commencez à chercher un nouveau batteur immédiatement.
- Ne surtout pas commencer à se croire arrivés sous prétexte qu’on a gagné un tremplin-je-ne-sais-quoi-jeunes-talents-découvertes, c’est le summum de la loose.
- Savoir reconnaître les associations de mots tue-l‘amour de la musique, comme « rock opera », « rappeur blanc », « scène ouverte », « punk acoustique », « album de la maturité », etc.
- Les batteurs peuvent EVENTUELLEMENT enlever leurs t-shirts, et EVENTUELLEMENT porter des gants, mais SURTOUT pas les deux à la fois. Pas déconner non plus…
- Quand vous vous faites jeter d’un label, prétendez que c’était le pire contrat du siècle, et que vous leur avez ordonné de vous laisser partir.
- On n’appelle pas un showcase un showcase. On appelle ça un concert non payé dont on doute du retour sur investissement. Ce sera plus honnête vis-à-vis de votre carrière.
- Jouer dans votre ville, même plusieurs fois pendant la semaine, ne veut pas dire que vous êtes « en tournée ».
- N’acceptez pas de jouer dans un groupe de reprises de Radiohead. En fait… Ouais…. N’acceptez pas de jouer dans un groupe de reprises. Tout court.
- N’utilisez pas de machine à fumée. Bannissez les gens qui vous en balancent sans que vous n’en n’ayez jamais demandé. Vous n’êtes pas Pat Seb. Ni Mylène Farmer.
- Gardez en tête ces oxymores de la musique : « label intéressé », « cachet de 3000 euros », « premiere-partie payante », « victoire de la musique », etc.
- Voici trois choses qui ne reviendront jamais à la mode, donc gardez-vous bien de vous le tenter en groupe : les gongs, les bandeaux pour cheveux, et jouer de la slide guitare avec une bouteille de binouze… c’est le discrédit 100% garanti avant même la première note.
- Ne jamais donner le nom de son groupe à un morceau.
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Vous avez d'autres règles, issues de votre vécu, à rajouter ? Faites le nous savoir en commentaires de l'article plus bas !
Cousin Cool se situerait dans la carrière musicale entre Père Castor, Cousin Machin et Daddy Cool. 30 ans qu’il traîne sa carcasse barbue dans les salles et les studios en tant que bassiste, ingénieur du son et régisseur. Du nord au sud de l’Europe, de l’est à l’ouest de l’Amérique, Cousin Cool a bossé avec les plus grandes divas comme avec les pires crasseux. Dans la famille Cool, il n’a jamais été père ou a refusé de le(s) reconnaître. Mais chez les Cool, on est dans le son de la tête au pied, de père en fils depuis une génération, et peu importe si celui de Cousin l’a abandonné à la naissance. De cela comme de tout sauf du son, Cousin se fout complètement et on le lui rend bien.