Dix trucs pas cons à ne pas oublier de faire après son concert...

...histoire d’être plus facilement programmés la prochaine fois

On a mis en avant il y a quelques temps des petites choses essentielles à ne pas oublier avant de monter sur scène. Quel que soit le statut de votre groupe, quelle que soit la taille de votre ego, quel que soit votre niveau, il y a également des impératifs à ne pas zapper après votre gig. Que cela vous paraisse évident ou rébarbatif, ça pourrait en tout cas beaucoup vous aider à améliorer celui d’après.


> Rassembler votre matos
Ok on ne vous apprend rien. Mais à moins d’avoir un roadie attitré il ne s’agit pas que de balancer votre manche dans son case, il s’agirait également de profiter de ce moment ou votre instrument vient d’être sollicité tout comme vous, de prendre soin de lui aussi sec. Donc avant de la ranger dans son étui, prenez donc quelques secondes pour passer un chiffon pour essuyer vos litres de sueur, ramasser toutes vos baguettes éparpillées, et surtout mettre vos bijoux en lieu sûr.

 

 

Voila. Bien rangé la... 

 


> Aider les techniciens
Sitôt le concert terminé, qu’il soit suivi d’un autre ou pas, c’est le bal des techniciens qui débute. Vous aurez TOUJOURS raison de filer un coup de main. Parce que les techniciens sont (majoritairement) des gars cools, qui ne sont pas forcement affilies qu'a une salle, et que vous pourriez fort retrouver au festival d’à coté, dans la salle voisine, ou sur un plateau de télé si vraiment vous êtes des oufs. Attention, filer un coup de main veut avant tout dire le proposer, et non pas prendre des initiatives avec des câbles dont vous n'avez aucune connaissance de l’utilité. Parce que la règle numéro un avant "aider les techniciens", c'est "TOUCHE PAS LES TRUCS". Parce que le technicien peut aussi être violent. 

 

 
> S’étirer

Oui, pour certains flutistes dans des groupes de chanson française cela paraitra un peu excessif, mais pour peu que vous jouiez d'un style très exigeant physiquement, ou juste que vous adooooriez parcourir la scène en long et en large 100 fois par gig, ce ne sera vraiment pas une mauvaise idée que de s’étirer pendant 5/10 minutes, histoire d'enchainer au mieux la prochaine date. Et je ne parle pas des batteurs qui se feront une petite séance de stretching obligatoire, histoire de faire reposer ces mains, poignets, bras et jambes qui peuvent facilement sentir le poids des dates s’accumuler. Pas besoin d’être sexagénaire pour le vivre, malheureusement...  

 

 

> Remercier le public
Il ne suffit pas là non plus de dire merci au micro avant de vous barrer en loges, mais plutôt de vous rendre disponible à ceux qui souhaiteraient échanger avec vous. Au-delà du bar, le meilleur spot reste avant tout votre stand de merch, ou en plus de susciter la demande par votre présence, vous serez aux premières loges pour écouter les encouragements, regrets, griefs, voire doutes de votre public d’un soir.

 

 

 

> Se faire payer
Et oui mais on en a déjà vu l’oublier figurez-vous ! On en revient a l’attribution des taches de chacun déjà évoquées dans ces colonnes, mais si c’était soi-disant a Serge de récupérer le chèque et qu’il ne l’a pas fait parce qu’il a été pris de violents « maux de ventre » suite au catering « fait main » propose par l’orga. Résultat c’est a deux heures du mat et apres 160 bornes qu’on s’est rendus compte de la boulette.
Et je ne vous parle pas de ceux qui sont payes (au moins en partie) au chapeau. Et ben voilà, bim, je vous en parle. Parce que si pas d’appel au chapeau, pas de ronds. Donc calez dans votre set le fameux petit speech pleurnichard sur le fait que vous n’avez pas un rond pour changer le joint de culasse du camion, ou le HP de l’ampli de Kiki.

 


> Faire un dernier tour pour checker le matos et les affaires persos à la salle et à l’hôtel
Un jour t’oublieras ta tête, dirait Maman. Ça ferait presque plus mal aux seins d’oublier sa gratte. Mais c’est aussi bien embêtant lorsqu’il s’agit de ses slips, ses parts, sa grosse caisse (et les kilos de drogue caches a l’intérieur).

 

 

Je sortais de la salle, et puis j'ai vu les gars monter dans le camion et partir... et çà fait trois jours que je suis la.. dur... 

 


> Remercier le staff et la prog
Ça peut paraitre concon, mais faire le tour du proprio et lâcher quelques mercis a l’ensemble de l’équipe est une politesse évidente que nombre de groupes croises sur la route oublient. Vous ne soupçonnez pas le bien que ça peut faire a certaines personnes, qui auront organisé ce concert de haute lutte et dans l’ombre, et à plus long terme, les bienfaits de cette habitue sur la réputation de votre groupe. Quel que soit le style, les programmateurs, chargés de prod, techniciens de la plupart des salles et festivals ont une belle liste en tête, qui se divise en trois catégories :

- Les groupes qui sont trop relous à recevoir

- Les groupes qui ne se distinguent pas particulièrement, ou qu’ils ne connaissent pas

- Les groupes vraiment cools, avec qui on sait que ça va bien se passer, et qu’on va passer du bon temps.


Faites juste en sorte d’appartenir à la dernière catégorie et par cette simple réputation, pas mal de portes s’ouvriront à l’avenir.

 

 

 

> Faire les comptes
Si vous avez une date tous les trois jours, ce ne sera sans doute pas obligatoire de vous y coller dès la porte du cametard fermée.  Mais si elles s’enquillent tous les jours, vous ne voudrez pas vous retrouver à la fin de la tournée avec les comptes du merch, des per diem, des dépenses impromptues de type garage, nouveau booking pour cause de vol rate, de justifs d’essence, le tout à faire pour les 21 dernières dates ces 23 derniers jours. Les anglais appellent ça la « pain in the ass »…

 


> Poster un petit compte rendu de la date sur FB
Dans l’organigramme plus ou moins formel de votre groupe se trouve idéalement un membre pas trop a l’arrache, ou en tout cas suffisamment organise et connecte pour

 

 

Alors moi je fais les comptes, les posts Facebook, et puis je m'etire un peu pour recuperer quoi... 

 

 

> Et un rappel pour la prochaine
Tant qu’à faire. En tout logique, c’est pas mal moins efficace de dire « Mouais, Merci ! Vous êtes formidables ! », plutôt que « Mouais, Merci ! Vous êtes formidables ! On va voir demain si Salepisse vous arrive à la cheville !! »
Ainsi, vous donnez non seulement plus d’infos, mais engagez vos fans (commentaires, débats, cestcuikidikiyeah, etc.), ainsi que renforcez les luttes régionales fratricides, voire des petites guerres civiles sur les aires d’autoroute. Bien vu.

 

 

 

> Fermer le van à clé pour éviter les vols
Alors avec ça faut VRAIMENT PAS DECONNER. Car après le concert, tout allait bien, ça rigolait dans les loges avec les autres groupes et le staff de la salle, et puis deux heures plus tard, au moment de grimper dans le camion pour aller se pieuter, on s’aperçoit que le van a été vide de son contenu. C’est-à-dire tout votre joli backline, paye en dix noëls, en trente fois sans frais (jusqu’à aujourd’hui).
Donc des que le matos est dans le camion, on ferme à double tour, et on se gare idéalement le cul contre un mur, histoire d’empêcher tout déchargement intempestif. Les pages Facebook de groupe voient malheureusement souvent apparaitre des posts déprimés qui appellent à la solidarité afin de mettre la main sur une liste d’instruments que tout le monde est à peu près sur de ne jamais revoir. 

 

 

 

> Réécouter le show
Ça sera sans doute superflu (ou juste maso) si vous enchainez 27 dates en 32 jours, mais s’il s’agit juste de quelques shows ou encore plus d’une date sèche, lors desquelles il est toujours un peu plus dur d’assurer comme des porcs, une petite écoute sur la route du retour ne sera jamais une mauvaise idée. Et si ça vous agresse, parce que Kévin dort à l’arrière, que vous n’êtes pas dans la même caisse ou que la moitié du groupe s’est pris la gueule et ne pipe pas un mot, attendez la prochaine répétition.

 

 

> Discuter du gig
Sans forcément vous repasser le concert, il est assez primordial de faire le point sur ce qui a marché ou pas. Même s’il est tentant de s’éparpiller après un gig et de faire plus ou moins n’importe quoi avec n’importe qui, prenez ce temps pendant quelques minutes dans les loges ou dans le van et dites-vous les choses tranquillement et sincèrement. Si vos tournez avec des techniciens ou road managers, tendez bien l’oreille sur ce qu’ils ont à dire, ce sont souvent eux qui ont le point de vus le plus avisé. Une écoute attentive à tout cela ne pourra qu’améliorer la cohésion lors de la prochaine étape.
 

> Faire un peu n'importe quoi

Parce que c'est tres important. Un peu comme Metallica. Par exemple... 

 

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