Les jobs de la musique encore inconnus il y a cinq ans

Il y a peu le site complex.com nous faisait justement remarquer que nonobstant (si, si) un chômage assez important dans le secteur musical, on pouvait s’enorgueillir (et oui) de voir de nouveaux jobs naitre et créer des vocations du 21ème siècle que même nos grands frangins n’auraient pas soupçonnées il y a quelques années. En voici donc une présentation, non exhaustive bien entendu, histoire qui sait, de générer quelques idées de reconversion au cas ou vraiment, vos gigs au Chiquita une fois par semaine vous feraient difficilement bouffer.

Créateur de playlist
Nan. On n’a pas dit DJ. Mais finalement ça y ressemble un peu. En tout cas sachez que derrière vos sites d’écoute en streaming désormais préférés (rappelez-vous quand vous juriez de ne jamais y toucher…), il y a des petites mains mais surtout des oreilles. Les plupart des sociétés de streaming embauchent en effet des experts pour veiller au grain des enchainements les plus cohérents possibles. Que vous aimiez ces enchainements ou non, il est plutôt rassurant de savoir qu’au delà des algorithmes auxquels personne ne capte rien à part leurs créateurs, il y ait encore une part d’humain dans ces sélections.
Et lorsqu’il s’agit de créer des algorithmes, il y a donc également des personnes étranges chargées de s’y coller, mais là on sort un peu du cadre musical pour aborder un cadre de développement informatique que nous nous empresserons de quitter aussitôt prononcé.

Gestionnaire de réseaux sociaux
Ou Social Media Manager. Je sais c’est plus classe mais ma grand-mère québécoise me surveille du haut de ses 94 printemps et depuis son Ipad air (si, si, la famille...). Mais évoquons d’autres stars en nous posant la question de savoir qui gère leurs comptes Facebook / Twitter /  Instagram / Vine / Pinterest / Myspace ? Hein seriously ??? Pardon mamie...
Me faites pas croire que vous imaginez Beyonce, Till Lindemann, Mike Jagger, Christian Morin ou Lenny gérer cette ribambelle de sites de leurs petites mains ? Non, en tout cas à l’exception de Chris Morin, ils ont tous une équipe dédiée, qui guette les dernières tendances, le post qui tue, le comment imparable, la hashtagerie ultime, et sont payés pour ça. Et oui…

Créateur de contenu
Egalement appelée « In house content team » dans les bureaux de labels bourrés de mèches et de cols boutonnés jusqu’au cou, de Frisco ou rue des Fossés Saint Jacques (pour ceux a qui ca evoque quelque chose).  Parce que pour que les susmentionnés puissent allègrement poster du hashtag en espérant que ça "like à donf", il en faut bien qui nourrissent ces messages du contenu le plus intéressant possible. On pourra citer au rayon de l’intérêt majeur, le choix de la future guitare que la star arborera sur scène, un concours de photos mettant en scène la cover du dernier album, le démenti à propos de sa dernière conquête, la falsification de son dernier check up de santé histoire de laisser croire aux fans que « vous voyez tout va bien, aucune trace de drogues synthétiques dans mes urines », etc…
Et lorsqu’il n’y a vraiment rien de nouveau à se mettre sous la dent, et bien c’est à eux de l’inventer, histoire d’alimenter TOUT LE TEMPS les journalistes qui n’attendent que de relayer la dernière news croustillante.

Grosse ambiance au taf...

Gestionnaire des ventes sur les sites d’écoute de musique
Ou Digital Media Sales on Streaming Services. Oulalah. Oui. Je sais. Alors que nombre d’artistes restent bloqués sur des indicateurs quasiment préhistoriques comme les ventes de disques (genre, trop outdated le man quoi…), et bien certains font du cash avec le streaming. Si vous avez le pouvoir de jeter une oreille dan certains bureaux de labels alors que vous vous baladez sur Spotify ou d’autres lecteurs comme Youtube, vous entendrez qu’on y parle autant du nombre d’inscriptions à la chaine et du nombre de fois que le morceau est joué que du contenu des morceaux eux-mêmes. Votre job consiste en l’état à vérifier ces données, les collecter, les analyser et pouvoir en recracher une stratégie pour optimiser les prochaines sorties et mises en ligne. Si cela sonne pour vous comme un monde improbable, sachez que certaines machines musicales et certains compositeurs font un paquet de pognon avec ça, quand bien même les sites de streaming sont connus pour rémunérer les groupes avec des cacahuètes digitales.

On est essentiellement sur un métier à base de graphiques hein...

Ces métiers ne sont pas courants il est vrai, et ils renvoient essentiellement à des artistes qui trustent les rangs très haut placés des classements de vente physiques et digitales, mais qui sait si un jour vous ne verrez pas un de vos groupes décoller à un point tel que vous aurez besoin de recruter des gens pour occuper ces postes du neo-music-business. Au moins quand le moment sera venu, vous serez au jus. Et encore plus avec cette fabuleuse video, produite sur une non moins fabuleuse bande son hyper dynamique.

Vous n’avez pas internet ? Vous n’avez pas de groupe et pensiez lire les pages web du Figaro en ligne ? Plaignez-vous donc en commentaire de l'article ci-dessous, en nous contactant sur le blog, ou en questionnant directement l'auteur à coucousincool@gmail.com. 

L'auteur : Cousin Cool se situerait dans la carrière musicale entre Père Castor, Cousin Machin et Daddy Cool. 30 ans qu’il traîne sa carcasse barbue dans les salles et les studios en tant que bassiste, ingénieur du son et régisseur. Du nord au sud de l’Europe, de l’est à l’ouest de l’Amérique, Cousin Cool a bossé avec les plus grandes divas comme avec les pires crasseux. Dans la famille Cool, il n’a jamais été père ou a refusé de le(s) reconnaître. Mais chez les Cool, on est dans le son de la tête au pied, de père en fils depuis une génération, et peu importe si celui de Cousin l’a abandonné à la naissance. De cela comme de tout sauf du son, Cousin se fout complètement et on le lui rend bien.